lundi 20 octobre 2014

DEBUT D' ENQUETE . Page 1/200

Sète Le 11 Juin 2011.

Je venais juste de téléphoner au commissariat pour signaler le vol de la “sculpture invisible”, ma toute dernière création exposée depuis quelques jours seulement dans la vitrine de mon atelier, que je constatai la présence d' agents rue Pierre Sémard, ma rue.

Comment cela pouvait être possible ? Je sais la police très efficace mais à ce point je me suis demandé si ce n'était pas eux les voleurs. Je suis alors sorti précipitamment et ai constaté que la voie avait été fermée et que les policiers entouraient de cercles de craie blanche des taches de sang. Rien à voir avec le vol de la sculpture pensais-je.

Que se passe-t-il, demandai-je alors innocemment ?”

Un vol de sculpture invisible” me répondit celui qui semblait être le chef.

 
 
Quoi ? Pas possible, je viens de le signaler à l'instant. Je suis l'auteur de cette sculpture. Ne me dites pas que vous répondez déjà à mon appel”

Mon cher monsieur, nous avons été prévenu par le voleur lui-même, hier à 15h34 exactement et nous sommes restés en faction depuis 16h devant votre vitrine pour le surprendre, mais nous n'avons rien vu. Nous en avons donc déduit que la sculpture invisible ne pouvait avoir été subtilisée que par l'homme invisible”.

Quelle perspicacité ! J'en restai bouche bée. Pas bouche bêe, comme les chèvres. Non, bouche bée, comme les idiots.

Mais, et les taches de sang ! D'où proviennent-elles ?”

C'est à vous qu'il faut le demander. N'auriez-vous pas réalisé une sculpture invisible un peu trop pointue par hasard ! Cela expliquerait que l'homme invisible se serait blessé en la transportant”.

Pas possible. Une sculpture invisible n'a ni poids, ni forme, ni dimension”.

DEBUT D' ENQUETE


DEBUT D' ENQUETE



DEBUT D'ENQUETE est un roman sans fin puisque toujours au début comme l'indique le titre même. Il s'agit d'une enquête du genre policier qui commence par le vol d'une sculpture invisible et finit tragiquement quoiqu'on ne sache jamais comment ni où ni pourquoi. Pour être plus précis on appelle cela un mystère. On y rencontre quelques personnages célèbres comme Yan Swidzinsky, Andy Warhol, Jean Dupuy, Michel Giroud, Richard Piegza, Ben Vautier et autres …

Une partie des investigations se produisent à Sète et autres villes de France dont Paris bien entendu. Mais aussi à Barcelone, Varsovie et Piotrkow-Tribunalsky en Pologne, Tikal au Guatemala, Cologne, Rabat et New-York où nous mènent les derniers événements qui m'ont été rapportés simultanément par Richard Piegza et Jacques Halbert et dont Patrice Lerochereuil est chargé d'investigation. Bref, c'est du lourd. Les commissaires d'expo, les inspecteurs des arts et les avocats d'affaires culturelles sont aux abois. La radio canadienne CBC est questionnée, la Société et Auteurs et Compositeurs Dramatiques est consultée … « As-t-on le droit de voler des sculptures invisibles sous prétexte que ça ne se voit pas ? »

On peut trouver en résumé les premiers éléments de l'enquête en ligne. Le dossier complet reste en ma possession sous forme de cahiers, films et témoignages sonores mais peut être consulté sur demande.

Le premier chapitre commence demain.

Premières questions posées à Patrice Lerochereuil (correspondant à New-York):

La Schulberg Gallery (NY) existe-t-elle vraiment ? Peut-on avoir ses coordonnées complètes : adresse, email, téléphone de cette galerie ?

L'artiste Lana Newstrom (27 ans) qui y expose en ce moment des œuvres invisibles est-elle brune ou blonde ?

Peut-on avoir également ses coordonnées ?