jeudi 11 avril 2013

LA FONDATION DU DOUTE


Il faut aller voir la sculpture invisible

à la

FONDATION DU DOUTE

à Blois

avant qu'elle ne disparaisse

Parce qu'il y en a qu'une et qu'elle est là,

proche des œuvres du mouvement Fluxus

rassemblées par Ben Vautier et Gino Di Maggio.



Œuvres historiques qu'il faut aussi aller voir bien sûr, en même temps que le château et le musée de la magie et les bars et le camping et plein de choses encore...



La sculpture invisible est vraiment invisible. Garantie sans aucun trucage. Elle n'a ni forme, ni dimension, ni poids et il est impossible d'imaginer quelque

chose d' autre à sa place. Elle nous prévient de

l' INIMAGINABLE.

C'est une œuvre magnifique. Unique en son genre. Qui ne repousse pas seulement les limites de l'art, mais aussi de la pensée, de l'économie et de tout ce que nous connaissons du monde visible en général.

Elle nous libère de toutes contraintes. Avec elle, devenez invisibles et libres.


mercredi 20 mars 2013

HISTORIQUE résumé







En Mai 2005 j'ai eu la chance d' assister à la cérémonie inaugurale de l' Akademia Sztuck Innych
à Piotrkow Trybunalski (Pologne).
En français, Académie des Arts Autres .

Ce qui m'a d'emblée paru merveilleux dans cette initiative est que probablement personne ne sait exactement, académiciens compris, ce qu'est au juste un "art autre". Il y
avait bien eu je me souviens des discours, mais je n'y avais absolument rien compris car ils étaient en polonais. Et sans doute en était-il mieux ainsi. Une seule phrase traduite en français avait cependant retenu mon attention. Celle-ci disait : "Tu ne produiras pas plus d' œuvres que tu n'en pourras porter". Cette devise de grande sagesse, en ces temps de sur-production/sur-consommation, m'avait alors immédiatement décidé à faire quelque chose (c'est à dire presque rien) pour cette académie des arts autres. J'ai alors demandé à Richard Piegza -correspondant en France - l'autorisation d'ouvrir une annexe à Sète (port sur la méditerranée) dont l'objectif serait outre d'y inviter les académiciens fondateurs et de composer un collège français des « Arts Autres », surtout de ne rien faire, ne rien produire, sinon lancer des bouteilles vides à la mer et diffuser ainsi un non-message sur d'autres rives. "Pour une mondialisation du rien faire" . La devise radicale choisie pour l' antenne Sztuk Innych sétoise étant :"Tu ne produiras point".
Sur la photo. De gauche à droite . Dziekan Gordian Piec, Dziekan Zygmunt Piotrowski, Jego Excelencja Rektor
Jan Swidzinski, Prorektor Stanislaw Piotr Gajda, Dziekan Przemyslaw Kwiek



Jan Swidzinski, prédident de l'Académie Sztuck Innych est aussi l'auteur d' un essai sur l' art contextuel (1970).







L'action se passe en avril 2006 un jour de vernissage au 51 rue Pierre Sémard à Sète au lieu dit : «MARCHAND DU SEL » .

Peut-on faire de l'art (dit plastique) sans fabriquer d'objet ? Telle est la question que je posais à cet instant. J' avais le sentiment que oui mais je ne savais pas encore comment répondre à ce questionnement.
L' idée me vint alors de tracer une ligne, avec le doigt et de constater que les gens qui m'entouraient suivaient des yeux le trajet de cette ligne. On pouvait donc voir l' invisible.
Depuis ce jour , je poursuis une série d'expériences qui renforceront l'idée que l'objet matériel n'est pas une obligation pour faire œuvre.
Dès lors ma tâche de chaque jour sera de le prouver davantage.

La première ligne invisible a été tracée le 21 avril 2006 en public dans mon atelier-laboratoire.
Des photos, un article de presse, un échange de lettres avec
les instances culturelles de la ville en témoignent ainsi
qu’un film qui a été réalisé par Renate Liebel et Eva
Bredow (deux jeunes vidéastes allemandes) qui retrace,
vu par l'œil de la caméra, le trajet de cette ligne et son
prolongement jusqu’à la mer.








Cinq autres ont été dessinées lors de la manifestation
« LE TAS D’ESPRITS » organisée par Ben Vautier à
Paris le 22 Septembre 2006. Une à la galerie
« Rive Gauche », la deuxième de cette série à la galerie« Christine Phal » rue Mazarine, la troisième à la galerie « Seine 51 » qui a hérité d’une « ligne » encore plus invisible que les autres puisque je ne l’ai même pas dessinée, je me suis seulement contenté de déclarer qu’elle était bien là et pas ailleurs.

La quatrième, tracée à l’entrée du concert Fluxus donné par Ben et les artistes fluxus à l’école des Beaux-Arts , a été traversée par tous les spectateurs auxquels était donné un ticket les avertissant qu’ils venaient de franchir une ligne invisible.
La dernière ligne a été évoquée par geste, sur scène, à
la suite des pièces Fluxus (performance de une minute
trente trois).
Depuis d'autres lignes ont été tracées à
Barcelone, Nîmes, la Grand Combe, Varsovie, Nice, Cologne ...
Il existe un JOURNAL DE L' INVISIBLE
ainsi que des photos , vidéos, articles de presse et cinq ouvrages.



NOUS NE DOUTONS DE RIEN

SCULPTURE INVISIBLE
0.01
LE LABORATOIRE SZTUCK INNYCH DE SETE
a le plaisir de vous présenter la première
sculpture invisible au monde



Présentation de la sculpture invisible à
l'espace à débattre à Nice (ben Vautier)


EN QUOI L'INVISIBLE DEPASSE-T-IL
LES LIMITES ?

L' invisible ne dépasse pas seulement les limites du visuel, du palpable, du beau (l’œuvre invisible étant de fait la plus belle œuvre qu'il nous soit donné de réaliser) mais aussi d' autres limites comme celle du marché par exemple. En effet, dans ce cas précis, ce n'est plus la monnaie qui est virtuelle, mais le produit. Ce qui déstabilise complètement tout le fonctionnement du négoce. On peut acheter un produit avec de la monnaie virtuelle, d'ailleurs on le fait régulièrement, mais on ne sait pas donner de l'argent contre rien.
Ainsi, l' invisible n' explore pas seulement les limites de l'art, mais toutes les limites, comme celles de l'économie par exemple. (à suivre)



maxhorde@wanadoo.f

MANIFESTE


MANIFESTE

CENTRE DE L'INVISIBLE Sète
UNE SCULPTURE INVISIBLE . POURQUOI ?

Par pures gratuités Pour le gag Parce que le gag pose les
bonnes questions Pour faire encore plus beau que beau
Plus léger que léger Plus rien que rien Par politique Pour
faire un ménage sévère dans les gabegies d' Augias Ou par
déconvenue, laisser la maison aussi sale que nous l' avons
trouvée en entrant mais pas plus Pour échapper à la 3D
Pour questionner les Art's Experts Pour échapper à la
matière Pour affranchir l'art de l'objet Par souci du travail
pas fait Pour échapper au carré , aux lignes brisées, aux
courbes Pour échapper à la symétrie, à tous les pouvoirs
géométriques Pour voir au-delà des couleurs Pour sortir
du supermarché à pas feutrés En catimini En bikini Et
revenir par la porte de service : l' invisibilité, Parce qu'il
serait quand même temps de résoudre la question
fondamentale : à savoir, si l'origine de l'art, comme l'origine
du monde, est poilue ou épilée Pour l' art de l' extrême
Franchir les murs invisibles à mains nues Parce qu'on ne sait
même pas si l'invisible existe Parce que d'autres disent que
l'invisible risque d'être visible un jour Parce que le carré blanc
sur fond blanc a failli devenir invisible Pour devenir nousmêmes
invisibles Parce que même Dieu est invisible Alors
pourquoi pas nous.
Depuis le 21 avril 2006, notre atelier du 51 rue Pierre Sémard à Sète est vide Il
n'y a plus aucun outil à l' intérieur Pas même un crayon Il est définitivement
fermé.
Nous traçons des lignes invisibles, ici et là, de temps en temps Pas trop quand
même.
Max HORDE CENTRE DE L'INVISIBLE Sète. 2006.

FONDATION DU DOUTE


La sculpture invisible a été réalisée et exposée pour la première fois à Sète.

Elle a été acquise par Ben Vautier artiste fondateur du mouvement Fluxus en 2012.

Elle sera exposée pendant huit ans à la FONDATION DU DOUTE qui sera inaugurée le 5 avril prochain à Blois. Elle sera accompagnée d' ouvrages, manifestes, conférences, démonstrations.

Le 9 mars 2013, une présentation en a été faite à la Galerie Satellite Paris par max Horde et Jean Racamier.

Une tournée de conférences est prévue à Nice, Marseille, Nîmes, Varsovie, Barcelone et plusieurs autres à Paris.

Plusieurs ouvrages existent dits « cahiers de l'invisible » qui seront présentés en fin de saison au Centre de l'Invisible. Academia sztuck innych. Sète . 51 rue Pierre Sémard.



jeudi 31 janvier 2013

L'INVISIBLE A DEUX VITESSES

Entretien 

 Max Horde et Jean Racamier vous parlent de l' invisible alternativement . L' un voit l' invisible, l'autre l' explore . Ils vous content des mystères qui pour eux n'en sont plus. Considérant que l'art et la science ne sont qu'un seul et même chaos poétique, leur approche respective du phénomène se rejoint fatalement sur la même conclusion : L' invisible est invisible. 

 « Max Horde est un des poètes d'aujourd'hui qui n'apparaît dans aucune programmation de poésie. Parce qu'il se campe sur les lieux mêmes de la poésie. Là où on ne la voit pas encore » JP Brazs.. 

 « Quand j'ai rencontré Jean Racamier il démontait un saxophone pièce par pièce, les rangeant méticuleusement jusqu'à la dernière qu'il appelait l'os de l'objet. Il pratiquait ce que certains scientifiques nomment le « réductionnisme » qui considèrent qu'un « Tout » quel qu'il soit est toujours la somme de parties, jusqu'aux particules élémentaires à ce jour. Poursuivant ce processus qu'il maîtrise parfaitement, Jean Racamier nous entraîne au delà du monde visible, constatant que l'invisible est aussi une matière et que cette matière n'est rien d'autre que le temps ». JP Fellner